Press and reviews for HELIGOLAND'S third album.

‘All Your Ships Are White’ press

Reviews and press for Heligoland's third album ‘All Your Ships Are White’, released in September 2010 by Commission 45.

Publication Country/City Date
G taškas Lithuania 10/12/10
Caleidoscoop Netherlands 8/12/10
ZICAZINE France 8/12/10
MuzzArt France 6/12/10
Ground Control To Major Tom France 11/11/10
dans le mur.. du son! France 3/10/10

 

G taškas (10/12/10)

HELIGOLAND – All Your Ships Are White
[Commission 45; 2010]

Prancūzijoje gyvenantis australų kolektyvas Heligoland pernai aktyviai reiškėsi mūsuose ir, matyt, ateinančiais turėsim progą juos vėl išvysti. Grupė turi naujų pažinčių ir naują albumą, kurį prodiusavo Robin Guthrie (Cocteau Twins).

Aštuonios naujos kompozicijos sudėtos į „All Your Ships Are White” skamba taip kokybiškai, taip mistiškai ir taip giliai, kaip Heligoland dar niekad neskambėjo.

Jų muzika nuramina. Ne šiaip migdo, o leidžia gulint lovoje pajausti tą uosto brizą, kai vakarėjant kyla lengvas rūkas, o tu stūksai neapčiuopiamoje erdvėje ir žiūri į tolstančius laivų-vaiduoklių kontūrus, kurie yra balti kaip tas pats rūkas. Ir kuo ilgiau tyvuliuoji toje būsenoje, tuo tau darosi ramiau. Čia visai ne į temą, bet, kaip Sel‘as dainavo, „širdyje nurimsti“. Tokią dabar būseną kuria Heligoland.

Kad ir kaip keista, bet šita grupė man skamba vyriškai. Kaip jūreivių profesijoje mažai moterų, taip šitoje muzikoje nejaučiu moters rankos. Nuo new wave, dream pop atmosferinės muzikos iki to briliantinio, melancholiško, virpančio (plona suknute darganoj) moteriško Karen Vogt vokalo. Niekaip neįsivaizduoju moteriškos lyties šitoje mistinėje garso apsuptyje. Ne vieta, aišku, kalbėti muzikoje apie dvikojų gimines, bet šis albumas mane keistai veikia. Lyg koks alchemiškas magnetas, nuraminęs sielą, ištraukia tokių netikėtų filosofinių minčių, kad, rodos, gali diskutuoti aplink, bet niekaip nesiryžti kastis arčiau Heligoland muzikos.

Keisčiausia, kad nieko ypatingo jie nedaro. Tiesiog, svajingu ritmu ir plaukiančiu vokalu, kurio net po keliolikos ar keliasdešimt perklausų nepradedi skaidyti į žodžius, neša tave kažkur tolyn tolyn … o tu tam pasiduodi.

Neškitės. Leiskitės nešami.

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Caleidoscoop (8/12/10)

Heligoland - All Your Ships Are White
[cd, Commission 45]

Het Australische gezelschap Heligoland wordt in 1999 opgericht. Inmiddels zijn de kernleden verkast naar Frankrijk. Ze hebben tot nu toe slechts 2 albums gemaakt, namelijk Shift These Thoughts (2003) en A Street Between Us (2006). Door de verhuizing heeft het vermoedelijk even geduurd voor ze een nieuwe band samen hebben gesteld. De leden van het eerste uur Karen Vogt (zang, akoestische gitaar) en Steve Wheeler (bas) zijn nog steeds van de partij. Daarnaast zijn het Dave Olliffe (gitaar, bas) en France Cartigny (drums) die het viertal completeren. Die laatste is overigens inmiddels vervangen door Antti Mäkinen. Maar met de eerder genoemde vier hebben ze hun nieuwe cd All Your Ships Are White opgenomen, dat geproduceerd is door niemand minder dan Robin Guthrie (ex-Cocteau Twins, Violet Indiana). Hij neemt tevens een aantal bas- en keyboardpartijen voor zijn rekening. De resterende keyboards worden verzorgd door Ash Brideson. Het geluid van de band kenmerkt zich door een nostalgische en bovenal melancholische sound. De muziek, waar de 4ad-bassen en -gitaren niet van de lucht zijn, kruipt al snel op vertrouwde wijze onder je huid. Op hun nieuwe cd is dat niet anders. Ze brengen een heerlijke kruisbestuiving van wave, droompop, lichte shoegazersmuziek en indie. De muziek kan je net zo weg laten dromen als bij Slowdive en de Cocteau Twins, kent dezelfde nostalgische post-rock en post-wave inkleuringen van Portal en Yellow6, bevat de loomheid en het zwoele van The Sundays en Mazzy Star, heeft het licht experimentele van Nouvelles Lectures Cosmopolites en is behept met dezelfde desolate, bevreemdende liedjespracht van Ben Christophers en Brett Anderson. Die laatste associaties komen ook door de vrij lage zang van Karen, die eenvoudig naast die twee artiesten past (die dan weer vrij hoog zingen). Ondanks de duistere ondergrond is het geluid van de band glashelder. Het zijn stuk voor stuk, sterke en intens intieme songs die je totaal weten te overdonderen en mee te sleuren. Een sentimentele trip van uitzonderlijke klasse!

door Jan Willem Broek

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ZICAZINE (8/12/10)

All your ships are white
(Commission45 – 2010)
Durée 36’56 – 8 Titres

Depuis sa création à Melbourne en 1999 jusqu’à son installation à Paris en 2007, Heligoland aura toujours eu à cœur de mettre un grande part de lui-même dans sa musique et ce troisième effort en est une fois encore la preuve puisqu’il regroupe diverses tranches de vie qui, associées les unes aux autres, ont donné naissance à « All Your Ships Are White ». Quelques tournées européennes et de multiples voyages auront permis à Karen Vogt à la guitare et au chant, Dave Olliffe à la guitare et à la basse, Steve Wheeler à la basse, Ash Brideson aux claviers et France Cartigny à la batterie de faire nombre de rencontres, celle de Robin Guthrie des Cocteau Twins faite presque par hasard dans un aéroport parisien étant déterminante puisque ce dernier a pris une part active importante dans la production et dans la réalisation de ce nouvel album mais qu’il y a également posé quelques-unes des parties instrumentales. Attention, grosses sensations en perspective !

C’est en se démarquant de tout ce que le groupe avait pu proposer auparavant qu’Heligoland a souhaité faire de « All Your Ships Are White » une œuvre originale au charme quasiment luxuriant, un véritable trésor où les versants psychédéliques se laissent rejoindre en temps réel par un sens pointu de la mélodie et par des arrangements soignés. En à peine plus de trente minutes, Karen Vogt parvient à charmer son monde avec sa voix de sirène et à plonger l’auditeur dans une sorte de coma artificiel durant lequel l’éventail des sensations ressenties est impressionnant, des titres comme « Kiss Kiss Bang Bang », « Mapping Your Desires » ou « Your Longest Breath » n’en finissant plus de libérer de petites doses d’adrénaline toujours bien calculées pour que l’état du patient évolue tout assurant à Heligoland une mainmise entière et permanente sur un devenir qui avancera forcément dans le bon sens puisque jamais le groupe n’a imaginé autre chose que le bonheur, le plaisir et le bien être de celui qui se prête à ce jeu à la fois inoffensif et particulièrement excitant. Délicatement euphorisante, la musique de ces Parisiens d’adoption a trouvé le parfait équilibre entre art minimaliste et complexité expérimentale et c’est en avançant à tâtons que l’on se laisse finalement entièrement envahir par un ouvrage plein de subtilité et de richesse. Il y aura bientôt deux sortes de musique, celle qu’on écoutait avant et celle d’Heligoland...

Ecrit par Fred Delforge

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MuzzArt (6/12/10)

Heligoland
All your ships are white
2010 - Commission 45
4/5

Groupe franco-australien ayant, en 2007, quitté Melbourne pour Paris, Heligoland met tous les atouts de son côté pour ce troisième album, l'ex Cocteau Twins Robin Guthrie, ni plus ni moins, s'en voyant confier la production.

Il en résulte un superbe ouvrage, posé et élégant, finement ciselé dans une dream-pop délicate que la voix de Karen Vogt magnifie au détour de chaque morceau, et huit titres portant les traces, comme le dit à juste titre le dossier de presse, de la grâce engendrée par Mazzy Star ou les Sundays, porteurs d'un climat unique, enivrant, qui fait la force de cet opus à l'instrumentation aussi feutrée que faussement tranquille (le superbe Kiss kiss bang bang en ouverture).

Une forme de psychédélisme lancinant, retenu, ressort de ces compositions singulières, célestes et empreintes d'une douceur pop (The light inside qui vient confirmer le haut niveau de l'entrée en matière) qui fait de All your ships are white un must lié à la mouvance...dream-pop, dirai-je à défaut de pouvoir catégoriser de façon précise l'univers d'Heligoland, que Mapping your desires embellit à son tour en mettant toutefois en exergue le "défaut", si l'on peut dire, de l'album: cette orientation légèrement linéaire, c'est incontestable, mais tellement maitrisée, tellement enjôleuse et enchanteresse qu'on oublie vite ce petit "hic" pour s'imprégner des sonorités de A year without sunlight qui monte lentement en "vigueur" sans exploser, mais en imposant une dernière minute plus vive de bon aloi.

Nous en sommes alors à mi-chemin et Nearness, au format plus court et doté de petits bruits de fond bien trouvés, prolonge la magie, imité en cela par Your longest breath, plus vif, plus ample. Les guitares de Dave Olliffe, la section rythmique formée de Steve Wheeler (basse) et la désormais connue France Cartigny (batterie), les claviers de Ash Brideson et les interventions de Mister Guthrie lui-même (bass VI, claviers) s'assemblent pour élaborer un ornement sonore chatoyant, sobre et épuré, chacun maitrisant sa partie à merveille comme sur le shoegaze sage et presque inerte de All your ships are white. Puis c'est Corazon, plus trouble mais qui ne se départit jamais de cette beauté saisissante, aux envolées énervées bien amenées, qui met fin avec caractère à ce disque merveilleux, prenant et unique en son genre.

Une bien belle sortie donc, à porter au crédit des parisiens, qui asseyent par ce biais une identité désormais entièrement reconnue et entérinée.

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Ground Control To Major Tom (11/11/10)

Heligoland "All Your Ships Are White" (Commission 45) 2010

Avec la constance d’un fleuve tranquille, Heligoland mène depuis bientôt dix ans son bonhomme de chemin sans faire trop de bruit et surtout sans faire de fausses notes. Avec All Your Ships Are White, les australiens livrent là leur premier album depuis leur installation dans notre bon vieux pays qu’est la France. Enregistré sous la houlette de, excusez du peu, Robin Guthrie des Cocteau Twins, All Your Ships Are White est un condensé de mélodies éthérées, mélancoliques et obsédantes. La voix envoûtante de Karen Vogt y est pour beaucoup. Les instruments aussi. La guitare caresse des arpèges cristallins tout en reverb, la batterie sait se faire discrète et la basse enveloppe le tout avec ses rondeurs. Ce disque est une ode à l’évasion rêveuse. All Yours Ships Are White est de ces albums qui arrivent à suspendre le temps d’une écoute. Malheureusement, à chaque fois trop courte. Les mélodies sont simples et pourtant la magie de la douceur opère. Chez Heligoland, la douceur n’est pas qu’apparente, elle se vit. Jamais une note plus forte que l’autre. Atmosphérique et spirituel, All Your Ships Are White est le parfait pour des envies de grands espaces.

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dans le mur.. du son! (3/10/10)

Heligoland - All Your Ships Are White (8/10)

Le premier plaisir avec un nouvel album, c'est la surprise, bonne ou mauvaise ; ce petit truc qui vous met en joie et vous titille au moment de mettre le disque sur la platine et d'appuyer sur Play. Après il sera toujours temps de se l'approprier, de réviser son jugement après de nombreuses écoutes ou de le laisser prendre la poussière sur une étagère, mais il y aura eu cette première fois. Alors forcément quand on connaît bien un groupe pour l'avoir vu plusieurs fois interpréter ses nouveaux titres en concert (et les lecteurs assidus savent que c'est mon cas pour Heligoland), l'excitation de ce premier rapport est remplacée par une certaine inquiétude (qu'est ce que les morceaux vont donner avec la prod ?) et une certaine familiarité. Or rien de plus inintéressant à raconter que le confort (vous imaginez un film sur un type en pantoufles regardant la télé depuis son canapé -remarquez, dans le cinéma français...-). Mais on va quand même essayer...

Parce que l'on pourra tourner les choses dans tous les sens, All Your Ships Are White est bon. Très bon. Et le quatuor franco-australien mêle les influences (du folk au shoegaze) comme nul autre, créant une musique qui n'appartient qu'à lui et qu'on retrouve toujours avec beaucoup de plaisir. Pourtant, encore une fois, la première chose que l'on remarque est évidente : la voix. Karen Vogt a un organe incroyable, à la fois d'une pureté cristalline et d'une chaleur très soul, capable aussi bien d'une douceur cotonneuse plongeant dans le bien-être (ah, 'Mapping your desires'...) que de remarquables montées en puissance ('Kiss kiss bang bang'), malheureusement un peu trop rares. Une voix à tomber amoureux à la première écoute et dont on ne peut se lasser.

Mais ce n'est pas, fort heureusement, le seul point fort d'un groupe qu'on rangera aisément auprès de Low et Gregor Samsa par sa capacité à tisser sa toile et à vous emporter dans un univers rêveur et brumeux. Des mélodies simples sont épicées de guitares qui n'ont pas oublié que reverb et feedback ne sont pas forcément des armes de destruction massive d'oreilles : il y a là une variété dans les effets, un désir d'offrir à nos sens mille saveurs, que l'on aimerait retrouver plus souvent dans les innombrables combos neo-shoegaze (parce que Nu-Gaze, décidément, c'est moche...). On pense à Lush, à Mazzy Star, aux Sundays sans trop savoir pourquoi, vu que les ressemblances ne sont certes pas formelles. Plutôt une certaine communauté d'esprit et un certain sens de la beauté intemporelle.

Il reste la question de la production. Car quand on fait appel à un "nom" (et Robin Guthrie à coup sûr en est un, surtout dans ce genre de musique), se pose toujours la question de savoir ce qu'il a apporté à l'ensemble. Et la réponse évidente est que, contrairement à d'autres, il a parfaitement réussi à rester dans l'ombre et à tirer la quintessence du groupe sans imposer sa propre personnalité. Voix et guitares sont d'une pureté rare tandis que le mix fait preuve d'une grande finesse et d'une belle richesse. Un chef d'oeuvre alors ? Malheureusement non. Huit titres, même assez longs, c'est peu (surtout quand c'est bon) et deux ou trois morceaux manquent un peu de tonus ('Your longest breath' en particulier). Le manque de variations dans les rythmes, un des points forts du groupe en concert, laisse sa place à une homogénéité d'ambiance, qui, si elle charme sur une écoute, devient légèrement monotone avec des écoutes rapprochées. Rien qui ne doit vous empêcher de vous jetter dessus, mais suffisamment pour que la note ne s'envole pas plus haut...

lyle

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