Welcome to the website of HELIGOLAND, an Australian band living and playing in Paris.

CONCERTS AND TOUR DATES

 

Photos and reviews from 1bis

All photos by Morgan Cugerone.

 

Jécoutedelamusiquedemerde

Le 1bis reste un lieu de concert unique à Paris et pas seulement car c’est le dernier où les gens peuvent encore fumer ( ce qui n’est pas franchement un point positif pour moi ). Le cadre est pour le moins original et l’ambiance conviviale comme nulle part ailleurs. Jetons un voile pudique sur l’interminable set de Watine pour nous concentrer sur la raison de ma venue ici, les Australiens basés à Paris Heligoland.

Venu présenter les chansons de son troisième album ( à venir ) produit par Robin Guthrie, le groupe a bien changé depuis la dernière fois que je les ai vus ( il y a deux ans déjà, au regretté Triptyque ) et pas seulement par son line-up. Rythmique bien plus enlevée, murs de guitares… on est bien loin du doux mélange de folk et de slowcore de l’album précédent, A street between us, pour aller parfois vers des univers post-rock pas si loin de Sigur Ros mais la plupart du temps vers un son shoegaze rappellant Slowdive à son plus excité.

Ce qui n’a pas changé, c’est la voix de Karen Vogt, toujours aussi profonde et pure, à la fois ( oui c’est étrange ) chaude et cristalline, qui apporte à ses chansons un contraste et une profondeur très originaux. Et si au milieu du concert, quelques titres se font plus langoureux, rappelant pourquoi le groupe fut comparé à Mazzy Star, les derniers morceaux confirment un groupe qui a su garder toute sa richesse et sa douceur mais en amplifiant et en diversifiant ses sonorités.

L’heure tardive me force à partir avant la fin du rappel mais avec la certitude que leur nouvel album sera un des disques de l’année.

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Not For Tourist Paris

“Le 1 bis est un lieu un peu secret qui héberge des groupes et des concerts selon l’humeur et la saison. Ici pas de programmation sans histoire, tout est affaire de rencontres et de temps partagé. Le lieu se fait avec ceux qui y passent et laissent leur empreinte. Le 1bis s’interroge, s’empli et se vide tantôt d’un orchestre symphonique, tantôt de rock et de pop. Les choix artistiques n’y sont pas préétablis, la coïncidence nous porte plus loin, vers des percées cacophoniques ou des étreintes blues improvisées. Qu’importe, ici nous partageons avant tout des rêves, et le reste suit…ou pas. ”

Voici comment se décrit le 1bis à Ivry su Seine, et d’emblée cette présentation nous a séduit… Passion, audace, indépendance, convivialité… Et clairement, le lieu tient ses promesses, on s’y sent bien, comme chez soi, une grande famille faite personnalités hautes en couleurs, mais sans tapage, ni snobisme.

Simple et bon comme une soirée barbecue entre potes, où certains pour le bonheur de tous, déjantent un peu. Un public à la fois attentif au son et ouvert aux rencontres… Et,on ne s’étonne pas de se retrouver à faire des peintures de guerre au rouge à lèvres à un post hippie. Spontanéité de l’instant, ça fait du bien…

Nous étions donc dans au 1 bis ce vendredi soir pour revoir Watine (chronique à venir) et pour découvrir le combo franco-australien Heligoland…

Une excellente découverte!

A la fois planante et tempétueuse, leur musique envoûte et libère notre imaginaire.

Elle redessine de manière sincère et subtile les contours d’une folk onirique, caressante souvent, plus orageuse parfois.

Voluptueuse et sensible, elle invite au calme et à la méditation.
Si le sillon a déjà été creusé par d’autres, on pense aux Cocteau Twins, Syd Matters ou Elysian Fields, Heligoland trouve par des influences tant psyché que post rock à ouvrir vers d’autres horizons et surtout à livrer un set qui n’a pas qu’un effet purement narcotique.

On flotte avec eux, certes, mais l’oreille est flattée par des arrangements à la fois élégants et profonds, et qui présentent des morceaux qui ont l’intelligence de ne pas se complaire dans la mélancolie doucereuse ou éthérée.

Sur le fil, tant emprunte de gravité et de lyrisme que de fragilité, la voix de la chanteuse Karen, qui s’autorise à de belles envolées dans les aïgus, offre profondeur et intensité à des mélodies aériennes mais non moins vibrantes et poignantes.

Rythmiques sobres et guitares acoustiques et électriques entre ombre et lumière oscillent entre le volatil et la force et contribuent elles aussi à donner du relief et à accrocher un public qui d’emblée aurait opté pour une écoute lascive enfoncé dans les fauteuils à l’extérieur.

La musique d’Heligoland, si elle prend son temps, nourrie de tempos souvent lents et d’arrangements tempérés,laisse d’émanciper sans prévenir de magnifiques ascensions rythmiques et sonores et souvent s’envole vers des cieux orageux où point un rayon de soleil. Elle instaure une atmosphère sensivite, généreuse et singulière, d’une grâce et d’une beauté rares.

Un travail d’orfèvre mené modestement qui touche droit au coeur.

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April 8th, 2009 | Posted by Steve